Deux orang-outans
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Quelles menaces pèsent sur les grands singes ?

Sabrina Krief, primatologue, nous parle des effets néfastes provoqués par les activités humaines sur les grands singes dans cet épisode du podcast « Pour que nature vive ».

Direction l’Ouganda, où de vastes parcs nationaux ont été créés afin de préserver des espèces animales rares, au premier rang desquelles les grands singes (chimpanzés, bonobos, gorilles, orang-outans…). C’est aussi le terrain de recherche actuel de Sabrina Krief. La primatologue y observe le mode de vie de nos plus proches parents.

Un mode de vie dégradé par la présence humaine

En Ouganda, pour atténuer au maximum les effets négatifs de l’empreinte humaine sur l’environnement, des parcs nationaux ont vu le jour, comme celui de Kibale dans les années 1990. Une bonne idée ? Pas tellement…

En effet, l’anthropisation du territoire, c’est-à-dire sa transformation par l’action humaine, crée une barrière qui amène à une perte de communication entre les animaux réduisant ainsi la diversité génétique et le brassage entre les populations. 

Elle contribue également à couper les locaux de cette nature qu’ils connaissaient si bien et à attiser les activités illégales. Le braconnage, par exemple, n’est pas toujours ciblé : près d’un quart des chimpanzés ont été mutilés et ces pièges peuvent toucher d’autres animaux, comme les babouins ou les éléphants !

Enfin, l’isolation amène les grands singes à s’intéresser à ce qu’il se passe aux abords de la forêt. À Kibale, c’est un champ de maïs qui les attire. Or, parfois, humains et animaux se disputent violemment les cultures : des interactions qui favorisent l’échange de microbes et d’agents pathogènes. 

Maladies, trafic, pollution… Dans cet épisode du podcast Pour que nature vive, Sabrina Krief revient sur les dangers auxquels font face les grands singes, sans oublier de mentionner les difficultés de la population locale mais aussi les solutions alternatives mises en œuvre pour protéger cette biodiversité. 

Cette série de podcasts a été réalisée par le Muséum national d'Histoire naturelle et Création Collective en partenariat avec le Ministère de la Transition écologique et solidaire dans le cadre de son programme « Biodiversité. Tous vivants ! » et avec le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.