Exposition

Dix anecdotes sur le rire !

Découvrez dix anecdotes en lien avec la nouvelle exposition “Rire : la science aux éclats”, à découvrir dès la réouverture du musée.

Pourquoi rions-nous ?

Pour le chercheur Robert Provine, le comique n’aurait qu’un rôle secondaire dans le déclenchement du rire. Il a observé que la majorité des rires surviennent après des échanges de banalités. Le rire est avant tout un ingrédient essentiel à la construction et au maintien de liens sociaux.

Le rire et ses vertus

Saviez-vous que le rire pourrait réduire la perception de la douleur ? Selon certains chercheurs, ce phénomène serait dû à la production d’endorphine qu’il déclenche. Mais le rire possède d’autres bienfaits : il diminue le taux d’hormones liés au stress, favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, réduit l’anxiété…

Un fou rire historique !

Le 30 janvier 1962, à Tanganyika (actuelle Tanzanie), trois écolières sont prises d’un accès de fou rire. Ce banal événement aurait pu en rester là s’il ne s’était propagé comme une traînée de poudre, contaminant des centaines de personnes et entraînant la fermeture des écoles. L’origine de cette crise, qui a duré six mois, reste encore une énigme à élucider.

Maladies du rire

Le rire peut-il aussi être un facteur de problèmes sur la santé ? La réponse est oui ! Le chercheur Robin Ferner a découvert que des fous rires avaient déjà provoqué des syncopes et des crises cardiaques. Troubles du système nerveux, problèmes respiratoires, dislocation de la mâchoire… font également partie de la longue liste des maux observés.

Plus on est de fous, plus on rit !

Nous rions en moyenne 18 fois par jour et, d’après Robert Provine, cela arrive 30 fois plus lorsque nous sommes plusieurs. Selon lui, la quantité de rire émise par une personne serait directement liée à la taille du groupe et au nombre de personnes qui rit dans celui-ci.

Mais si le rire est un ciment essentiel à la cohésion d’un groupe, il peut aussi être synonyme d’exclusion sociale.

Le rire est-il “le propre de l’Homme” ?

C’est ce qu’affirme Rabelais à la fin de la préface de Gargantua. Pourtant, les animaux non humains comme les chiens, les rats, les singes ou encore les hyènes ont leur propre manière de rire !

De nombreux chercheurs tentent d’analyser ces comportements chez les animaux non-humains, qu’il s'agisse de manifestations de formes d’humour ou simplement de sonorités proches du rire. Par exemple, pour le chercheur Robert Provine, les singes ont été observés dans des situations où ils inventent des jeux humoristiques. Différemment, les hyènes produisent des bruits apparentés au rire pour coordonner la défense du groupe, avertir d’un danger ou informer de leur état émotionnel. 

Mais comme pour les humains, le rire leur sert à renforcer l’unité du groupe.

Drôle de robot

Le rire est vecteur de bien-être chez les humains. C’est pourquoi les scientifiques s’y intéressent de près. Dans le cadre de l’intelligence artificielle humoriste, les chercheurs ont nourri la mémoire d’un robot de plus de 10 000 blagues. Ils lui ont ensuite demandé d’en générer automatiquement mais ses blagues n’avaient souvent aucun sens.

HA HA HA !

Des chercheurs ont observé que les rires contenant les voyelles “a” ou “é” sont les plus communs parce que ce sont des sons compatibles avec la production d’un sourire. Il n'est pas facile de rire en faisant “huhu” et sourire en même temps. Ces rires sont rares.

Rire en chanson

Atypique, c’est le mot qui nous vient à l’esprit à l’écoute de “The OKeh Laughing Record”. 

Produit en 1922, ce véritable hit vendu à plus d’un million d’exemplaires aux États-Unis ne comporte que trois éléments : un rieur, une rieuse et un cornettiste. Le trio aurait fait une session de six enregistrements en une seule journée. La fatigue pourrait être à l’origine du fou rire qui a fait le succès du disque.

Rire ailleurs dans le monde

Au Japon, les dents qui brillent sont indécentes ! Autrefois, les femmes mariées devaient les noircir (cette coutume s’appelle le Ohaguro). Les Japonaises couvrent leur bouche de leurs mains lorsqu’elles rient. Les Dogons, quant à eux, pratiquent le rire collectif à l’unisson, appelé “mo ke-ka” lorsqu’il s’agit d’un rire d’allégresse. Chez les Inuits, les enfants apprennent très tôt à rire en réaction à une situation difficile, voire tragique.