Lauréats 2023 du Prix de la Fondation ENGIE - Talents de la recherche au Musée de l'Homme
Le Prix de la Fondation ENGIE – Talents de la recherche au Musée de l’Homme soutient chaque année des projets de recherche qui visent à mieux comprendre les interactions entre sociétés et environnement.
Quels liens les sociétés passées et présentes entretiennent avec leur environnement ?
Depuis six ans, le Prix de la Fondation ENGIE - Talents de la recherche au Musée de l’Homme récompense des scientifiques du Muséum développant des projets innovants et interdisciplinaires, sur la thématique société-environnement.
Lors de cette édition, le jury du Prix, composé de scientifiques du Muséum, de représentants de la Fondation ENGIE et de personnalités extérieures, a récompensé trois projets : DiJo, EcoLeg et ODVI. Ces travaux, portés par des chercheuses du Muséum, étudient les relations qu’entretiennent les sociétés avec leur environnement sur des périodes et des territoires variés. Nous vous proposons de (re)découvrir en détail les projets ci-dessous.
La cérémonie de remise du prix s’est déroulée le jeudi 29 février, dans l’auditorium Jean Rouch au Musée de l’Homme. L’évènement, animé par Allain Bougrain-Dubourg (administrateur de la Fondation Engie, administrateur du Muséum et président de la Ligue de Protection des Oiseaux), en présence de Gilles Bloch (président du Muséum), de Claire Waysand (vice-présidente de la Fondation Engie et directrice générale adjointe d’Engie) et d’Olivier Sala (directeur Recherche et Innovation d’Engie) a accueilli près de 150 personnes (étudiants, entreprises, scientifiques, institutionnels).
À propos du Prix
Grand mécène du Muséum national d'Histoire naturelle, la Fondation ENGIE soutient le Muséum depuis près de vingt ans sur de nombreux projets liés à la préservation de l’environnement, la restauration patrimoniale ou encore la diffusion des résultats de la recherche. La Fondation ENGIE a souhaité poursuivre son engagement par la création, en 2018 d'un prix en faveur des travaux de recherche du Muséum. Le Prix de la Fondation ENGIE Talents de la recherche au Musée de l’Homme permet ainsi d’attribuer une bourse annuelle à des scientifiques travaillant sur des projets interdisciplinaires innovants visant à mieux comprendre les liens qu’entretiennent les sociétés passées et présentes avec leur environnement.
Projet DIJO – Flora Pennec
Diversité des modes de gestion des pâturages dans les zones humides : effets des pratiques sur la prolifération du Jonc diffus
Un projet mené par Flora Pennec, ingénieure de recherche au CNRS.
Le projet « DiJo » a pour objectif d'étudier la diversité des pratiques de gestion des prairies humides dans le bassin versant de la Vienne.
Ces prairies sont au cœur d'enjeux multiples en lien avec l'agriculture et l'environnement :
- Elles permettent l'approvisionnement en fourrage pour les éleveurs, notamment lors des périodes de sécheresse ;
- Elles ont un rôle clef dans le fonctionnement hydrologique du bassin versant, en régulant les effets des crues et en limitant les pollutions ;
- Elles abritent une biodiversité végétale et animale unique.
Or, la présence et la prolifération d'une plante, le jonc diffus, est parfois vue comme problématique pour assurer toutes ces fonctions. Grâce à une approche interdisciplinaire, ce projet vise à analyser les conditions environnementales favorisant la présence de cette plante ainsi que la diversité des pratiques et l'évolution des savoirs associés à la gestion des prairies humides afin de comprendre quand, pourquoi et pour qui cette plante pose problème.
Projet ECOLEG – Nadia Belaïdi
L’écocide, crime emblématique de l’anthropocène ? Essai de légistique scientifique
Un projet mené par Nadia Belaïdi, directrice de recherche au CNRS.
Le projet « EcoLeg » propose d'analyser la criminalisation de l'écocide comme réponse à l'Anthropocène en procédant à une investigation juridique inédite. En appui sur la légistique scientifique, il s’agit d’interroger la place de la nature dans la société contemporaine à travers l’analyse de la manière dont l’écocide est formulé et incriminé.
Le projet propose une approche originale du droit de l’environnement : pris en tant qu’outil d’analyse, il donne à voir les conceptions de la relation Homme-Nature qui co-existent dans la société.
Projet ODVI – Margareta Tengberg et Marjan Mashkour
Eaux de vie. Dynamique fluviale et exploitation des ressources à Chanhu-daro au 3e millénaire avant notre ère (bassin de l'Indus, Pakistan)
Un projet mené par Marjan Mashkour, directrice de recherche au CNRS et Margareta Tengberg, professeure au Muséum.
Le projet « ODVI » a pour objectif, et ce pour la première fois, de mettre le fleuve Indus au cœur de la compréhension du fonctionnement du site archéologique emblématique de Chanhu-daro (Sindh, Pakistan), cité planifiée et centre de production artisanal du 3e millénaire avant notre ère.
Grâce à une équipe de géoarchéologues, le projet vise à reconstituer le cours du fleuve et l'évolution de la plaine alluviale, en interaction avec l'occupation humaine. Des spécialistes en bioarchéologie (archéozoologie, archéobotanique, palynologie) étudieront également les cortèges de plantes et d’animaux liés au milieu humide et les modalités de leur exploitation par les habitants du site.
Que deviennent les projets des précédentes éditions ?
Depuis la première édition en 2018, 18 projets menés par 26 chercheurs ont été récompensés !
Consultez la page de présentation des projets lauréats 2022
Consultez la page de présentation des projets lauréats 2021
Consultez la page de présentation des projets lauréats 2020